Duravel, la ville fortifiée du Moyen-Âge
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, avant que le projet routier ne vienne
traverser le village d’est en ouest, Duravel était ceint de remparts ; ceux-là mêmes qui avaient résisté aux assauts anglos-saxons durant le « conflit centenaire ». De nos jours
encore, en promenant le regard dans la partie basse du bourg, on peut observer de hauts murs dissimulant de riches demeures. Leur apparence ordinaire occulte leur véritable origine ; l’épaisseur
varie de 1,20 m à 1,40 m. Quelques meurtrières rappellent l’usage de ces fortifications. Certaines sont invisibles sous les remblais successifs du fossé médiéval occupé par les voies de
circulation.
Plus au nord, à partir de la route de Montcabrier, de beaux vestiges s’offrent à la vue, ayant fait l’objet d’une
sauvegarde en 2011 et 2012. Les restes d’une tour carrée aux angles arrondis dominent le fossé resté intact depuis son origine. Celle-ci, ayant subi des remaniements, révèle une architecture du
XIVe ou XVe siècle.
Sur cent soixante mètres en direction de l’est, les murailles percées de meurtrières suivent le nouveau tracé du
GR36.
Dans l’amorce de la descente vers la fontaine Fongrande, l’imposante construction oblique suivant un angle d'environ
120°. La rectitude de l’ouvrage daté du XIIe ou du XIIIe siècle surprend le visiteur. Une reproduction d’une gravure ancienne de la cité médiévale de Duravel montre à cet
endroit une tour hexagonale de fortes proportions.
En contrebas, sous des éboulis subsistent des portions non négligeables du système défensif.
Les outrages du temps continuent leur besogne, seules quelques fondations dessinent encore l’emprise originelle. La
majeure partie de ces remparts repose sur un socle rocheux, lui assurant ainsi des bases solides.
Les travaux de cristallisation entrepris depuis 2011, ont pour objectif la mise en valeur de cet ouvrage militaire
considéré comme un patrimoine communal.
Les interventions sont réalisées dans le plus grand respect architectural et des matériaux utilisés.
Vu de la vallée, le rempart nord, malgré l'usure du temps , semble protéger encore, sa chère cité de ses bras
amputés.
Les remparts de Duravel, un chantier qui progresse...
Débutée en juillet 2011, la sauvegarde de la partie nord des remparts de Duravel s’est prolongée du 06 au 26 juillet 2012.
Une nouvelle équipe de l’association Concordia, renforcée de quelques locaux, s’est employée à rebâtir une bonne partie des murailles, donnant ainsi, avec la première
portion des travaux, une vision très conséquente de l’appareil défensif.
Venant de Montcabrier, la beauté des fortifications s’offrent aux regards curieux.
La présence de bénévoles internationaux porte l’ouvrage bien plus haut que les remparts qui dominent le village.
Avec des petits moyens, l’association duravelloise, maitre d’œuvre, augure de trois années supplémentaires pour mener à bien cette ambitieuse réalisation.
L’achèvement de ces travaux sur l’enceinte, ajouté aux sites et vestiges déjà inscrits ou classés aux monuments historiques, positionnera Duravel au rang des cités médiévales reconnues, lui donnant
ainsi une place méritée pour son attrait touristique.
« Nous marchons sur notre histoire » se plaisait à dire Mr Jean Marrane, l'ancien président du C.H.V.P.
En exhumant ce riche passé, nous le partagerons avec les nombreux touristes qui franchissent les portes de l’Aquitaine.
Au pied des murailles...
Des travaux d’abattage d’arbres, d'enlèvement de souches et d’extraction de pierres ont été effectués. La pose d’échafaudages et
l’apport des matériaux ont précèdé la venue des volontaires de l'association Concordia. Comme chaque année, une réunion d’information au profit de la population a été proposée.