LE PARFUM QUINTESSENCE DE LA PLANTE POUR UN ACCORD SUBLIMANT LA NATURE DE

La conférence organisée par le CHVP (Comité pour l’Histoire et la Valorisation du Patrimoine de Duravel et les Vallées Olt-Thèze) intitulée

«Le parfum, quintessence de la plante pour un accord sublimant la nature de l’êtreté»

s'est déroulée dimanche le 13 mars 2022 à 15h00 à la mairie de Duravel. 

La conférencière – Stella Giordanengo

Ingénieur chimiste, ancienne responsable en production pour LVMH, responsable mondiale du parfum chez Dupont de Nemours, déçue par la présence des produits chimiques dans les parfums de luxe a souhaité mener une carrière indépendante et personnaliser le parfum en créant sa propre société de parfums, SAMA.  Parfums conçus avec des produits naturels et traditionnels sélectionnés personnellement dans le monde entier.

L’introduction de Stella Giordanengo

Comment la plante éveille les perceptions de l’humain et que se passe-t-il avec un vrai parfum crée à base d’huile essentielles et de matières premières 100 % naturelles?

Notre vision est d’aborder le parfum dans toutes ses dimensions et d’associer toutes les compétences scientifiques impliquées dans l’olfaction.

L’histoire, la science et l’odorat

Le mot parfum vient de parfumum «qui s’élève à travers la fumée».  Les premiers parfums étaient des gommes aromatiques que l’on brûlait pour honorer les dieux et obtenir leur protection.  La plus ancienne recette de parfum thérapeutique est une recette qui date de 15 siècles avant J.-C., une recette égyptienne, celle du fameux kyphi.

En 1370 le premier parfum fait avec la technologie de la distillation paraît en Europe.  C’est la fameuse eau de la Reine de Hongrie qui est à base de la fleur de romarin et d’un alcool très léger :  l’esprit de vin.

On voit le lien du parfum avec la pharmacie.  On buvait le parfum et on s’ en aspergeait sur tout le corps pour se protéger des maladies.

Proust a prouvé qu’une odeur prise par hasard peut nous ramener des décennies en arrière, à des expériences passées.

On parle de mémoire olfactive et les neurosciences s’y sont intéressées, grâce à la zone privilégiée de l’odorat avec certaines zones du cerveau impliquées dans l’émotion, la mémoire, l’affectivité.  L’olfaction, seul sens directement « branché » sur le circuit des émotions.

Nietzsche avait réhabilité le sens de l’odorat qui avait été fortement critiqué par les philosophes durant l’antiquité.