Visite de l'aqueduc gallo-romain de Divona

L'Aqueduc Gallo-romain, qui alimentait en eau la ville de Cahors du I^er au V^e siècle, trouve ses sources dans la vallée du Vers et serpente, en conduites souterraines ou à flanc de falaise, en surplomb des vallées sur une trentaine de kilomètres. Les vestiges remarquables qui subsistent sur la commune, dominant le Lot et le Vers, sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1953. Les recherches archéologiques conduites depuis 1997, sous la direction de Didier Rigal, ont permis de mettre au jour de nouveaux éléments, de repérer les captages, et de mieux comprendre ainsi l'importance de cet ouvrage exceptionnel.

Synopsis de la visite : Le 12 mai 2024, les membres du CHVP ont pu découvrir une portion de l'aqueduc gallo-romain de Divona (Cahors) après une présentation de la maquette de l’ouvrage. Cette visite dynamique commentée par M. Didier Rigal, archéologue à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP), a débuté à quelques kilomètres au nord du village de Vers par la découverte de la prise d’eau au ruisseau du Vers située à une centaine de mètres du premier captage souterrain près de l’oppidum de Murcens (Cras). Dans le même secteur, le groupe s’est également arrêté devant un mur porteur de l’aqueduc (le mur du diable) ainsi que des constructions en pierre également porteuses. Puis, de retour à Vers, à l’issue d’une marche au-dessus du village, on découvre une partie de l’aqueduc qui serpente sur le revers de la falaise. Des sections de la paroi rocheuse sont percées sur une longueur d’une dizaine de mètres pour laisser la place à des passages en forme de tunnel. Ailleurs, la conduite est réalisée en tranchée ouverte parfois sur des hauteurs de 11 m. Une courte partie de la conduite montrant un aspect de tuile canal est visible sur un mur construit pour respecter le nivellement. Cette visite a été l’opportunité de découvrir un fragment de cet ouvrage réalisé dans des conditions topographiques compliquées. Les membres du CHVP remercient M. Didier Rigal qui est maître dans l’art de partager son savoir.